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Reconnaître une arnaque à la location

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Il existe sur Internet un nombre énorme de site d’annonces à la location. Vivastreet ou encore Leboncoin, les plus grand s’y mettent et on trouve de tout. Il n’aura pas fallu longtemps aux arnaqueurs pour s’y installer.

Comme sur Ebay à l’époque ou les emails que vous recevez chaque jour, les arnaques ou « phishing » pour les intimes prolifèrent très rapidement et sont de plus en plus rodés. Impossible de les débusquer ? Presque, mais il subsiste un grand nombre d’éléments qui dénoncent ces mythomanes professionnels, et on va les voir ensemble.

L’appartement est trop beau

Immeuble de standing, cuisine américaine, pas meublé chez Ikea, tout équipé, avec un prix frôlant toute concurrence ? Rares sont les riches investisseurs qui n’engagent pas un agent comptable qui surveille les tarifs, je vous aurais prévenu. Il perdure quelques retraités au grand coeur qui proposent de beaux appartement à un bon prix, mais c’est très rare et les éléments suivant vous permettront de savoir si c’est vrai ou non.

Un seul moyen de contact est proposé

La plupart de ces sites proposent l’envoi d’un mail ou l’affichage d’un numéro de téléphone. La plupart des arnaqueurs se limitent à l’envoi d’un mail par le formulaire. Redirigés sur des boîtes fictives voir jetables, ils deviennent très difficiles à retracer.

Un numéro de téléphone est là, mais surtaxé

Les sites d’annonces pour des logements génèrent énormément de visites, surtout lors de la période avant rentrée étudiante. Si le numéro de téléphone proposé est en 08 et que l’annonce n’est pas proposé par une agence, c’est louche. Un professionnel est obligé sur les sites de vente de s’identifier comme tel, si il ne le fait pas il a manifestement des choses à se reprocher. Il lui suffira d’une trentaine d’appels par jour pour un superbe appartement en région parisienne à 1€ l’appel et quelques dizaines de centimes la minutes pour s’assurer une entrée d’argent mensuelle intéressante.

La description est étrange

La description du bien est toute en majuscule et ce n’est pas une agence, de nombreuses fautes d’orthographes et de syntaxe, des non-sens par rapport aux photos affichées ? Pas besoin de regarder plus loin.

Lorsque le premier échange se fait, les techniques évoluent.

L’interlocuteur répond vite (trop vite)

Et surtout aux questions les plus communes (informations sur l’appartement, prix, rencontre) mais beaucoup moins vite aux questions spécifiques. Je m’explique. La plupart des arnaqueurs sont situés dans des pays étrangers (ce qui est de moins en moins vrai car ils ont de plus en plus d’acolytes en France), ils n’ont pas tous une parfaite maitrise de la langue française et font donc rédiger ou piquent sur la toile des phrases toutes faites. On remarque très vite des « trous » dans les phrases, et des réponses très directes, visant à accélérer un envoi d’argent.

L’interlocuteur est en voyage

Si le propriétaire vous annonce qu’il est comme par hasard en Angleterre, et qu’il enverra « un ami » récupérer les chèques de caution, fuyez. Son adresse est souvent un nom et un prénom anglophone très répandu pour n’attirer aucun soupçon. Ce genre de techniques vise principalement les jeunes demoiselles et en général les jeunes étudiants naïfs, qui débarquent dans une ville et font leur première location. On prépare un dossier avec deux gros chèques, et lorsque l’on arrive au rendez-vous on tombe sur deux grands gaillards qui prennent les chèques et prétendent des travaux dans l’appartement ou toute autre bêtise, et repartent sans jamais donner de nouvelle. (Oui, toi, enfoiré, tu avais promis de me rappeler !)

Et ce n’est qu’un échantillon des techniques. Passons maintenant à une petite phase conseils.

Pour ne pas être piégé, prenez du recul

L’appartement est beau ? Ne sautez pas sur votre clavier. Vérifiez la localisation, le bâtiment existe t il à l’adresse donnée ? Un tour sur maps.google.com et un petit coup de Street View vous donnera déjà quelques indices. Si il y a un numéro de téléphone, préférez ce moyen de contact, même si vous êtes timides. Restéz informés sur les termes du contrat (Wikipedia explique très bien le contrat de bail), lisez avec attention tous les documents que l’on vous fournit et si il y a un soucis faites un tour sur Legifrance afin de récupérer l’original des lois et les montrer à votre propriétaire, c’est pour son bien.

Menez votre enquête

Google propose deux outils anti arnaques super performants. Ils n’ont pas été conçus pour ça à la base mais permettent de constater la plupart des arnaques flagrantes.

Premier outil : L’outil de recherche simple. Si le texte vous paraît bizarre, copiez en une partie (100 ou 200 mots) et cherchez sur Google. Si vous trouvez l’annonce sur un autre site pour un autre appartement dans une autre ville avec les même photos, soit c’est un propriétaire très manique qui reproduit à l’identique ses appartements aux 4 coins de la France, soit c’est une arnaque.

Second outil : L’outil de recherche d’image avancé. Google propose depuis 2 ans (je crois) un outil de recherche d’image, à partir d’une autre image. A l’instar de http://www.tineye.com/, cet outil permet de faire du « reverse image search » ou de la recherche inversée. On part du résultat pour arriver à la recherche / à la source. Comment l’utiliser ? On prend la photo principale de l’annonce, on en copie l’URL et on la colle dans Google Image après avoir cliqué sur l’appareil photo. Si vous trouver la photo identique sur un site d’architecture suédoise alors que l’appartement est un loft pour étudiant situé au coeur de Strasbourg, les risques d’arnaques sont importants.

Si vous avez d’autres astuces pour déjouer les arnaqueurs, n’hésitez pas à laisser un commentaire. Sur ce je vous souhaite une bonne recherche et je retourne me coucher 😉

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