SOS Racisme s’est dite dans un récent communiqué choquée par la haine des utilisateurs de Twitter. Y a t_il vraiment une solution à ce genre de déferlente ?
Dans un communiqué, SOS Racisme a dit être « profondément choquée par le déferlement fiévreux de haine répandue sur Twitter ces derniers jours, déclenché par le hastag d’un internaute ayant suscité l’expression morbide d’un violent antisémitisme sur le réseau social ».
Que ce soit le hashtag « unbonjuif » ou le hashtag « unbonmuslman » (que j’ai d’ailleurs moi-même lancé entre autres pour montrer que l’humour doit dépasser la haine) a suscité sans surprise une énorme vague de propos à caractère raciste et antisémite. SOS Racisme soulève une possible responsabilité de Twitter quant aux messages racistes diffusés sur la plateforme et à l’élan de communication qui s’en est suivi. Je dis « possible », car Twitter n’est normalement presque en aucun cas responsable des bêtises, et Dieu sait qu’elles sont nombreuses et variées, de ses utilisateurs les plus dévoués. L’organisation stipule qu’elle portera donc plainte contre je cite « les propriétaires des comptes Twitter à partir desquels ont été diffusés les propos antisémites ». L’Union des Etudiants Juifs de France est aussi montée au créneau en dénonçant un record de propos antisémites sur la plateforme sociale et souhaite que cette dite plateforme mette en place un système de modération avancée des messages.
Maintenant, voyons pourquoi c’est idiot.
Attention, je ne dis pas que s’indigner contre le racisme est idiot. Loin de mon esprit cette idée nauséabonde. Je pense simplement dans ma tête que si 1 Million de personnes ne s’étaient pas indignées en postant elles-mêmes le #hashtag « unbonjuif », on n’en serait peut-être pas là.
Dans un premier temps, tenter d’interdire, que dis_je de limiter les propos antisémites ou tout simplement à caractère raciste sur internet, c’est tenter de vider un océan avec une passoire. Twitter et l’Internet dans son ensemble est une plateforme libre d’expression libre et c’est de ce droit que grand nombre d’entre nous aime usufruiter tous les jours de la semaine. Car qu’on se le dise, permettre la censure des propos racistes envers les juifs ou les musulmans c’est deux choses : dans un premier temps on va prendre le risque de se faire cracher dessus et attaquer en justice à chaque blague, et dans un second temps c’est ouvrir grand la porte à des demandes de censures pour les chrétiens, les boudhistes, les protestants, et qui sait peut être qu’un jour les athées eux aussi en auront marre, d’être ignorés de ne pas croire.
On vit dans un monde ou ce genre de bêtises futiles devraient nous passer au dessus. Les guerres les plus sales ont déjà eu lieu et aujourd’hui c’est une guerre psychologique, une guerre des nerfs, et si je pourrais bien regretter une chose un jour ce serait qu’elle puisse s’étendre sur notre bon vieil Internet, qui au final n’a rien demandé.
Comments