C’est la phrase que j’entends la plus souvent lorsque je parle de téléchargement illégal sur Internet avec des amis. Cependant, c’est aussi une phrase prononcée un peu trop rapidement.
C’est trop risqué, la HADOPI surveille tout.
Pour la HADOPI, la tâche est très compliquée. Même si elle a essayer à ses début de multiplier les actions visant à la répression du téléchargement illégal tout en proposant des solutions légales censées être à la hauteur, elle est aujourd’hui un organisme fantôme qui fait autant peur que Casper. D’ailleurs, les solutions proposées jusqu’aujourd’hui par la HADOPI ont pour la quasi-totalité échouées :
- Carte Musique Jeune
- Logiciel espion de « validation » des téléchargements
- Répression des téléchargements
- Les HADOPI Labs
- Flop Incoming : Censure du streaming
Il y en a certainement plein d’autres, mais ne tergiversons pas (plus d’infos dans les sources).
Le téléchargement direct est mort, vive le P2P.
Le peu de personnes qui se sont faites attrapées par la HADOPI l’ont été à cause d’un manque de vigilance. Télécharger illégalement est à la portée de tout le monde, mais il faut aussi se méfier des solutions trop simples. Cependant, voici les technologies qui fonctionnent le mieux :
- Torrent : Le torrent est un protocole de téléchargement en Peer to Peer, technologie qui a d’ailleurs fait les début du téléchargement illégal. Cependant, même si les anciennes solutions comme Kazaa, Emule, Limewire et confrère sont totalement à bannir de votre ordinateur, les logiciels de téléchargements torrents sont de plus en plus performants et permettent de se faire une bonne bibliothèque multimédia sans trop se fouler. Ce genre de logiciel possède aussi l’avantage d’être facilement configurable et super évolutifs. On peut par exemple lancer le téléchargement à partir de son smartphone ou de sa tablette, et rapatrier le fichier téléchargé sur son PC directement sur un serveur externe pour le visionner directement sur son téléviseur. Les débits sont parfois impressionnants de rapidité et la sécurité est en générale bien assurée. Aucune offre légale n’est à la hauteur.
- NewsGroup : Les newsgroups sont à la base issus d’un protocole développé pour transmettre rapidement et en masse des fichiers relatifs à l’actualité et à la connaissance. Aujourd’hui, ce protocole a été détourné pour partager des milliards de GigaOctets de données à travers l’Internet. Ce protocole est moins utilisé à cause de sa complexité de configuration initiale. Mais cela reste cependant l’un des plus rapides. Son autre point faible est son prix, car on doit souvent prendre un abonnement à un serveur de newsgroup, qui peut varier entre 5 et 30 euros par mois en moyenne.
- Seedbox : Les seedboxes sont des serveurs proposés sur certains forums / sites de téléchargement. Leur accès est souvent payant, mais l’accès aux fichiers dans la plupart des cas direct (pas besoin de logiciel tiers), et les vitesses sont maximales.
Ces 3 solutions ont été presque totalement ignorées par la HADOPI car trop compliquées à surveiller. Cependant, revoyons quelques notions de bases quant à la protection lors du téléchargement illégal sur Internet.
Quand vous téléchargez sur Internet, surfez couvert.
Bien mal acquis ne profite jamais. Et le téléchargement illégal ne fait pas exception à ce proverbe. Lors de vos téléchargement en ligne, il est impératif de surveiller certaines choses pour ne pas tomber dans le panneau des pirates.
- Sécurisez votre connexion Internet. Une solution de pare-feu et un logiciel antivirus sont déjà un bon départ. De préférence, ne les téléchargez pas illégalement, mais profitez plutôt des solutions gratuites toutes aussi performantes qui sont à votre disposition un peu partout sur la toile.
- Ne téléchargez pas n’importe où. Demandez conseil à vos amis qui ont l’habitude de télécharger, et préférez des sites privés ou au moins connus par tous, et qui risqueraient de perdre leur communauté si ils ne font pas un minimum d’efforts sur leur sécurité.
- Surveillez la taille des fichiers. Un épisode de série fait en moyenne 200 à 400Mo. Un film fait en moyenne 700Mo. Si ces films sont en haute définition, vous pouvez doubler voir tripler la taille des fichiers. C’est simple : si vous trouver Avatar en 3D qui fait seulement 100Mo : fuyez.
- Attention aux fichiers avec mots de passe. Si le fichier que vous venez de télécharger vous demande d’aller chercher le mot de passe d’une archive à décompresser sur un site qui contient trop de pubs pour des cougars ou du viagra, ça sent l’embrouille.
Téléchargements risqués ? Passez la seconde.
Si vous consommez vraiment trop de bande passante pour télécharger du contenu illégal, il sera nécessaire de renforcer votre sécurité. A l’époque, les hackers et les uploadeurs les plus chevronnés gardaient un aimant puissant proche de leur unité centrale. Si la police devait faire une perquisition ils passaient un coup d’aimant sur le disque dur pour le démagnétiser et détruire les données qu’il contenait. Il existe aussi des démagnétiseurs qui provoquent un champ magnétique puissant démagnétisant totalement le disque. Cependant, cela ne marche plus trop avec les disques durs actuels, qui sont de plus en plus performants, résistants, et aussi à cause du passage à la mémoire flash qui ne réagit aucunement à cette technique.
Protégez déjà votre connexion à l’aide d’un antivirus et d’un pare-feu bien configuré, puis pensez aux techniques de sécurité avancées comme un VPN ou un multi-proxys. Si vous souhaitez complétement supprimer les données d’un disque, il faudra faire un effacement sécurisé (formatage multiple et ré-écriture sur les octets effacés).
La police a les moyens de récupérer les données dans 90% des cas. Cependant, si le disque a bien été effacé ou partiellement détruit, le coût de la récupération du mégo-octet devient très très élevé et ce n’est pas toujours envisageable dans le cadre d’une enquête peu intéressante. N’oubliez pas que la police engage aussi lors des grosses affaires les ingénieurs réseaux les plus doués et peuvent vous remonter même derrière plusieurs proxys ou plusieurs VPN, alors consommez avec modération.
Dans tous les cas, rappelons que les pirates sont encore ceux qui dépensent le plus d’argent dans le téléchargement légal. Si vous aimez une œuvre ou un artiste, achetez ses créations. Rappelez vous que l’objectif de tout un chacun ne devrait pas être de détruire la culture, mais avant tout d’encourager le gouvernement et les ayants droit à nous proposer enfin des solutions pérennes fonctionnelles et faciles à utiliser, tout en proposant des tarifs censés.
Sources :
- La Hadopi met fin à ses « labs »
- Hadopi : les éditeurs vidéo veulent sanctionner l’usage du streaming pirate
- Selon une étude Hadopi, les pirates dépensent autant que les autres
- Explications d’un démissionnaire de la Hadopi
- Démagnétisez vos disques durs avant de les jeter
- Effacer de manière sûre un disque dur
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