Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan avait menacé dans la journée après la publication sur Twitter d’enregistrement d’écoutes téléphoniques qui le concerne de manière directe d’interdire Twitter. Chose promise, chose due, Twitter est désormais bloqué en Turquie.
«Nous allons supprimer Twitter. Je me moque de ce que pourra dire la communauté internationale», avait lancé Erdogan devant des milliers de partisans avant d’ajouter «Ils verront alors la force de la Turquie».
Je ne pense pas que la force de la Turquie se trouve dans la censure, mais ce soir le gouvernement a démarré le blocage de tous les DNS afin d’empêcher complètement l’accès à Twitter.
Mais la Turquie ne se laissera pas faire. Outre le soutient de l’Occident, Twitter compte de très nombreux pirates informatiques très connus, et je pense que les personnes qui s’y connaissent un minimum en informatique sont déjà sur le pied de guerre pour diffuser au maximum l’information et permettre l’accès grâce à des proxys ou des VPNs.
«Cela n’a rien à voir avec les libertés», «La liberté n’autorise pas l’intrusion dans la vie privée de qui que ce soit ou l’espionnage des secrets d’Etat sur la scène internationale par ces moyens». Il est donc logique de bloquer un réseau social mondial parce que l’on est éclaboussé par un scandale de corruption.
Ce blocage intervient qui plus est peu après le vote d’une loi visant à renforcer le contrôle d’internet. Il faut aussi garder en tête que la Turquie est considérée par les ONG de défense des libertés comme l’un des pays les plus répressifs en matière de contrôle du Web.
Après le printemps arabe, les soulèvements en Ukraine, espérons que la Turquie se débarrassera au plus vite de ce grossier personnage.
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